Commerce

S. m. (Commerce) celui qui voiture, qui se charge de transporter d'un lieu à un autre des personnes, des marchandises, des papiers, de l'or, de l'argent, des vins, des bois, etc. même des prisonniers, moyennant un prix ou fixé par les supérieurs et magistrats de police, ou arbitraire et tel que le voiturier en convient avec les marchands ou autres particuliers qui veulent se servir de son ministère.

Sous ce nom sont compris non-seulement les voituriers proprement dits, ou rouliers, et les bateliers ou maîtres de barques et de bateaux, qui voiturent librement par toute la France, soit par terre, soit par eau ; mais encore les messagers, maîtres des coches, les maîtres des carrosses, les fermiers des coches d'eau, les loueurs de chevaux, les maîtres des postes, et autres, qui ont des privilèges et des pancartes. Voyez MESSAGERS, COCHES, CARROSSES, POSTES, etc.

S. m. (Commerce) signifie la même chose que voiturier, et est usité en ce sens dans quelques provinces de France, comme dans le Lyonnais, en Languedoc, en Dauphiné, et en Provence. Voyez VOITURIER, Dict. de Com. Tom. III. lettre V. pag. 670.
S. f. (Commerce) petite mesure dont se servent les habitants de l'île de Madagascar pour mesurer le riz mondé quand on le vend en détail ; elle contient environ une demi-livre de riz ; il faut douze voules pour faire le troubahouache ou monka, et cent pour le zatou. Voyez MONKA et ZATOU, dict. de Commerce.
ou CHARIOT, s. m. (Commerce) poids dont on se sert à Amiens, qui pese cent soixante-cinq livres de cette ville, revenant à cent quarante-cinq livres, trois onces de Paris, de Strasbourg, de Besançon et d'Amsterdam ; les poids de ces quatre villes étant égaux. Dict. de Commerce.
S. m. (Commerce) les xaraffes sont à Goa, et dans toutes les villes de commerce de la côte de Malabar, des espèces de changeurs, qui, pour un petit profit qu'on leur donne, examinent les espèces d'argent, sur - tout les pardaos sérafins, qui ont cours dans le négoce, et dont la plupart sont faux ou altérés. Ces xaraffes sont des chrétiens indiens qui se tiennent au coin des rues, et qui sont si expérimentés dans la connaissance de ces pardaos, que sans les peser, et sans se servir de la pierre de touche, ils distinguent une pièce fausse entre mille.